samedi 8 octobre 2005

Un peu de Sucre…après le désert !


Comme je l'ai déjà dit la dernière fois, Potosi est vraiment une superbe ville. 

Plantée à plus de 4000 mètres d'altitude, la lumière est belle, le ciel bleu, et l'air frais... mais pas trop !
Place centrale très animée, petites ruelles vivantes et grouillantes à certaine heures, multitude de petits restos et bars, certains branchés, donnent à cette petite ville une belle ambiance de gros village. J'ai la chance de loger dans une superbe petite guest house avec une vue imprenable sur le Cerro Rico, LA MONTAGNE qui domine la ville. 

Cette montagne, ou grosse colline, est la richesse de Potosi.
En effet, depuis 1545 (quelques années après Marignan, souvenez-vous), cette colline est creusée, perforée, piochée, explosée et exploitée pour toutes ses richesses (d'où le nom, cerro rico, la colline riche).
Au départ, c'était de l'argent, beaucoup d'argent et pendant très longtemps. Ce qui permit à cette ville de se développer et de s'enrichir. Du coup les Espagnols, malgré le fait d'exploiter et d'envoyer à la mort, dans ces galeries, des millions d'indiens et d'esclaves noirs, nous bâtirent une cité splendide, dotée des plus belles églises et des plus belles maisons !!!! Voilà pour la page historique..
Ces mines, aujourd'hui ont triste mine justement. Comme les boliviens qui y travaillent. La Montagne est devenue un immense gruyère, et il n'y a plus beaucoup d'argent. Il n'extraient plus que de la poudre d'argent mélangée à du plomb et du zinc. Et quel travail pour ce peu de poudre (une autre poudre est produit aussi dans le pays, plus blanche et beaucoup plus rentable, mais c'est dans la foret amazonienne) !!!!
Une visite dans ces mines, pour comprendre et voir comment, de nos jours, des hommes travaillent dans des conditions effroyables, pour gagner 1000 bols (c'est la monnaie bolivienne, pas des mugs) par mois, soit 100 € !!! C'est donc à voir, dans les croquis.


Il y a aussi à Potosi de très beaux musées, retraçant l'histoire de la ville et de ses coutume. Un fascinant couvant carmélite qui fait froid dans le dos, quand on voit le sort réservé à ces pauvres petites filles (riches certes, mais quand même), envoyées là-bas, directement d'Espagne et d'Europe, à l'age de 14 ou 15 ans, pour ne plus en ressortir, même après la mort, en passant toute leurs vie à ne rien dire.
Bref, une ville riches, fascinante et mystérieuse, où j'ai passé quelques jours avant de rejoindre la capitale... Sucre !


Je descends de 2000 mètres environ et me retrouve donc dans cette belle petite ville également, mais beaucoup, beaucoup plus calme que Potosi et La Paz. Ici tout est tranquille, la grande place, les ruelles, les gens. Par contre on voit de suite une différence de niveaux de vie. Alors qu'à La Paz et Potosi, de nombreuse femmes, jeunes et plus âgées, portent encore l'habit traditionnel, souvent générationnel dirait-on, ayant souvent de petit boulots, ici, on en voit beaucoup moins. On voit aussi plus de jeunes, une ville universitaire, où les gens s'habillent...comme chez nous. Portable, Internet, boutique à la mode, chocolateries, institut de beauté, tout ce qu'il faut pour l'homme, et la femme moderne !!!!

Certes dans les marchés, et autour de la place, il y a encore des gens avec ces belles robes plissées, ces collant en laine rose, ces chemises épaisses, ces foulards énorme et ces chapeaux magnifiques, mais comme dit, c'est plus rare qu'auparavant.
Ici aussi, de nombreux bars assez branchés, où les jeunes se retrouvent le soir, ainsi que sur la place centrale.
Et comme à Potosi, de très belles églises et de très belles maisons coloniales. Un vrai plaisir de se balader et de se perdre dans ses rues blanches, car c'est la ville blanche de Bolivie. Pour Sucre, cela va de soi.


Je suis également reste quelques jours ici, profitant du soleil et de la température très agréable de cette belle cite, en attendant de rejoindre La Paz en passant par Cochabamba.



A bientôt.





Comme il y a beaucoup d’église à Potosi, en voici une, l’église de la Merced.



Une deuxieme, dans un autre genre architectural, l’eglise San Bernardo.


Dans le quartier des mineurs, un peu avant l'entrée des galleries, il y a le marché des mineurs. De nombreuses boutiques vendant tous le matériel nécessaire : lampes, pioches, pelles, marteaux, vestes, gants, boissons, feuilles de coca, fils, cordes, casques, et bien sur de la dynamite pour exploser les galleries. Le mineurs est indépendant ( ce n’est pas un cadeau) Ils n’ont pas le choix. Les compagnies sont parties quand ce n’était plus assez rentable. Les mineurs doivent donc acheter tout leur materiels. Cela étant à retirer de leurs 1000 bols !!!!
Dans le fond, c’est dur !! Il fait chaud, tres chaud, il y a de la poussiere, ou plutot, des particules de minerais qui flottent dans le peu d’air, c’est humide…c’est pas loin de l’enfer !!!
Les hommes courrent, poussent des chariots vieux comme la mine, les galleries sont parfois très petites, très basses, il faut ramper pour avancer...comment font-ils, ces pauvres hommes !!!

Puis il faut charger des gros sacs que l`on remonte à la surface par des poulies, tout ça au pas de course Puis, on décharge le chariot pour courrir le remplir a nouveaux.
 Le matériel du mineur. Gants, casque, lumiere, de bons poumons, de la dynamite....
 Petits croquis de personnages, habits et visages, sur la place principale de Potosi.

 Et encore une église !! L'église San Sebastian, toujours à Potosi.
 Cireurs de chaussures. L’un plus riche que l’autre!

La cathédrale de Sucre cette fois ci. Imposante, grande et belle, elle domine le centre de la ville et la place principale.
Petite sandwicherie dans le marché de la ville. Au menu, sandwich au jambon maison ou au chorizo, une spécialite d’ici. C’est delicieux. Avec du pain qui ressemble a du pain, des oignons et tomates, ca calle bien pour le petit dej. Ensuite, un bon petit jus de fruit dans le stand d’à côté pour faire passer le piquant et la journée commence bien !!!!


et les photos…

A Potosi, au sortir des galleries, les mineurs chargés de remonter les déchets, déversent les chariots. 
Tout ça, à la force des bras et des mollets.

Plus bas, dans la ville, mais dans le quartier des mineurs, j'ai vu des enfants faire les poubelles. 
Je ne sais pas si c'etait pour jouer…

À quelques centaines de metres de la ville de Sucre, se trouve une usine de ciment. Cette usine, dynamite regulierement la montagne pour en extraire de quoi produire le ciment. Un beau jour de 1994, un grand pan de montagne est explosé, et la...miracle...on decouvre des empreintes de dinosaures. Sur un “mur” de 2 km de long et 40 metres de hauteur, on peut observer une merveille de la nature.
Des empreintes vieilles de 65 millions d’annees!!! C’etait un lac a l’epoque et apres les frictions entre les plaques techtoniques, cette etendue c’est releve et placee a la verticale, pour etre decouverte quelques millions d’annees plus tard, par deux dynamiteurs !!!
Les traces sont incroyables, on dirait qu’ils viennent de passer par la une heure avant !! Plusieurs especes, des tyranosaures, bronthosaures et autres.... Facinant !!! 

Dans le désert, en arrivant à Sucre, soudain, un arbre...bleu!!!
C’était très beau. Puis, en ville, il y en avait un peu partout.


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