mercredi 16 novembre 2005

Voir Buenos Aires et partir....


Ça y est, la voila...la dernière ville de mon petit tour du monde.

Me voici dans la capitale Argentine. J'arrive le soir, et Juan (prononcer RRouann),le beau frère de mon cousin, est venu m'attendre à l'aéroport. 

Mon cousin m'avait dit que je le reconnaîtrais facilement. Cheveux noir gominés, grand et bronzé...l'Argentin type, facile à reconnaître… à Strasbourg  ! Mais moins évident à Buenos Aires. 
Lui, de son côté, s'attendait à voir un alsacien type : blond, yeux bleu et blanc de peau. Raté aussi, car avec mes cheveux sombres et long, mon teint halé par mes mois d'errance sous le soleil d'Asie puis d'Amérique, je ressemblais plus à un sud américain qu'à un gars de l'est de la France, dans l'imaginaire de Juan en tout cas. 
Mais, heureusement, nous nous sommes trouvés. Nous arrivons chez ses parents, Juana et Ramon, un peu plus tard. Ils habitent Florida, un quartier en dehors du centre de la ville, dans la "province". De suite je me sens à l'aise, accueillis très chaleureusement. De plus, une bonne et délicieuse odeur de viande rôtie me chatouillait les narines. Effectivement, Juana nous avait préparé une petite merveille d'agneau, accompagné par un bon petit vin argentin bien sûr, débouché par Ramon. J'étais bien ! 
Ne rester que cinq jour à Buenos Aires, c'est comme visiter Paris en deux semaines, c'est trop court. Mais Juan, avec toute sa gentillesse m'a fait découvrir la ville, rapidement certes, mais d'une manière très intéressante, à bord de sa vielle Renault. 
Buenos Aires est une ville caméléon si on peut dire. De multiples facettes, de nombreuses ambiances, de nombreux styles architecturaux, tout cela au bord du Rio del Plata, énorme fleuve se jetant dans l'Océan. Je découvre donc tout d'abord dans le microcentro, les grandes places, les vieux édifices, les monuments historiques ayant fait l'Histoire du pays, les avenues 9 de Julio, Pellegrini et Cerito, sorte de Champs-Élysées Argentin, avec ses vieilles demeures, ses grandes entreprises et ses nouveaux immeubles... 
Puis se fut la découverte du cartier de San Telmo, superbe petit village dans la ville, avec ses petits restos, et ses antiquaires. J'y ai rencontré Ezra Winston, un antiquaire tout à fait extraordinaire au milieu de tous ces objets d'un autre temps !!! 
Puis le superbe quartier de ricoleta, dominé par la très petite belle église Nuestra Senora del Pillar d'un blanc immaculé. Tout autour, de nombreux arbres et des immeubles bourgeois du début du XXème
siècle. Il y a aussi ici de nombreux resto chic, des galeries d'art très intéressantes, des cafés branchés, c'est le quartier un peu "hype" de la ville. D'ailleurs, même les morts de renoms se sont donné rendez-vous ici puisqu'au cimetière attenant la petite église, reposent les argentins les plus célèbre, Eva Peron en tête. 

La découverte du quartier de la Boca a été un vrai étonnement. Passé les deux rues hyper touristiques, ressemblant fort au marché de noël strasbourgeois (les pères noël étant remplacés par des danseurs et danseuses de tango) on trouve un quartier vraiment étonnant. Juan me disait qu'il était peut être préférable de ne pas s'y promener la nuit, mais de jour, c'est superbe. 
Multitudes de maisons en tôles colorées, de bâtisses défraîchies et petits restos populaires, le tout gravitant autour de l'énorme stade de Boca Junior, L'EQUIPE du quartier est véritable monument national du football argentin, club de Maradona pour vous donner une idée.

J'aurais voulu assister à un de ces matchs enflammés, mais la venue d'un homme en Argentine a changé mon programme : George W. Bush, ce si sympathique président, de nos amis américains, a décidé de venir en même temps que moi dans ce charmant pays, et comme il fait de temps en temps des bêtises, il fallait toute la police à ses cotés. Du coup, pas de foot pendant deux semaines en Argentine....Car il faut aussi des policiers aux stades...GRRRR!!!


Revenons au quartier. C'est donc un quartier pauvre et touristique... surprenant !? Imaginez nos banlieues visitées par des cars de touristes, achetant des statuettes de danseurs de hip hop et des reproductions des barres HLM !!! Car c'est à Buenos Aires que j'entends parler des émeutes françaises, apprenant avec stupeur par les médias que la France est au bord
de... la guerre civile !!!!! Les chauffeurs de taxis, les journaux, tous parlent de
la France et des ces milliers de voitures qui brûlent (et je ne parle pas de Fox News sur le câble). 


L'arrivée de Georges passe même en second plan parfois. Et dire que je rentre dans un pays en guerre dans quelques jours !!!! 
Toujours avec Juan et sa Renault, nous allons à Tigre, petit village à quelques kilomètres de la ville, descendre la rivière, le long de paysages superbes, bordées de belles maisons avec petits embarcadères, où je ferais bien une maison de campagne. 
Il m'emmène aussi voir, non pas un concert de tango, mais un concert de hard rock argentin dans un petit bar de Palermo, un autre quartier. Là, une foule jeunes vient s'égosiller sur les rythmes fous de MAD, un groupe chantant du rock musclé avec un petit air d'AC/DC, mais en espagnol !

Enfin, pour finir, accompagné de Juan et de Ramon, nous allons, le dernier soir, manger une dernière parilla dans un restaurant, et aller voir un peu de tango dans une salle des fêtes, où jeunes et vieux viennent y apprendre cette superbe danse. J'y ai donc pris mes premier cours. 


Voilà donc mes derniers pas dans ce voyage.

C'est donc avec un petit pincement au cœur et en remerciant Juan, Ramon et Juanna pour leur accueil, que je reprend l'avion pour le dernier vol de cette boucle. 

Heureux d'avoir visité une infime partie de ce monde et heureux de retrouver mon petit chez moi dans quelques jours...

A bientôt...


THE LAST…





Vue d'une des grandes arteres de la ville, avec ses arbres, ses vieux immeubles, ses nouvelles tours...
Dans le quartier de San Telmo, nombreux petits restos populaires, où, sur des petites tables avec nappes en plastiques, on peut, d'une part admirer les performances et la grâce des rotisseurs, et ensuite, y déguster de très bons petits plats simples et copieux, accompagnés d'une bonne bière ou d'un petit vin....
Sur les nombreuses petites places de la ville, on peut souvent observer des petites tables de joueurs en tout genres. Echec, rami, cartes, dames...des amis, au soleil, partageant un bon moment.
 Petite église dans San Telmo.
C'est à San Telmo que, dans une des nombreuses boutiques, j'ai rencontré Ezra Winston, un tres gentil petit antiquaire, qui, au milieu de ses nombreuses pièces rares, m'a raconté de belles histoires...
 Dans le quartier de la Boca, il y a certes, toutes sortes de vieilles petites maison en toles colorées, mais, deci dela, on peut trouver de belles demeures du début du siecle, ici, transformé en garage.
Dans ce quartier touristique de la Boca, on peut, à chaque coin de rue, observer cependant de superbes danseurs de tango. Et, c'est vraiment tres beau. Mélange de grace, de sensualité, de charme, d'érotisme et bien sûr, de musique.
Un matero et des bombillas. petite gourde (matero) en bois, en cuir, en coloquinte ou encore en argent, où l'on fait infuser le maté, la plante et la boisson nationale. Presque tout les argentins en consomment. La bombilla est une sorte de paille metallique qui fait également filtre et permet d'aspirer le maté en laissant les feuilles dans le matero. On peut agrementer l'infusion d'écorce d'orange, de sucre ou d'autres épices... C'est très bon !!!

samedi 5 novembre 2005

Un peu de glace....


Puerto Madryn est donc une petite ville sur la cote Atlantique ou plutôt dans le Golfo Nuevo aux portes de la péninsule Valdes. 
Le magnifique bleu de l'eau ne me fait malheureusement pas oublier que c'est une ville, qui, comme Bariloche n'a rien de bien excitant ou tout est formaté pour le touriste. Multitude d'agences de voyage, hôtels et guest houses chers et sans charme, et bien sur des cars entier de touristes. Mais pourquoi donc tant de monde me direz vous ???

Et bien, la péninsule Valdes est un endroit tout à fait exceptionnel et unique, ou l'on peut observer, dans des sites protégés (patrimoine mondial de l'humanité Unesco), des baleines, phoques, otaries, pingouins de Magellan, dauphins et orques en toute liberté !!!...Rien que ça !!!


C'est donc pour cela, que je me retrouve ici. 

Alors ce choix me prive d'une rencontre plus authentique avec les Argentins, puisque ici, rien ne me parait véritablement culturellement argentin. Les bus, les restos (ça, ça passe encore), les rues, les magasins, tout est conçu pour le touriste (pressé de plus).
J'espère, trouver un peu plus d'âme à El Calfate et bien sûr, à Buenos Aires. Pour l'instant, je me concentre sur cette nature extraordinaire et sur cette faune exceptionnelle, qui fait, elle aussi, l'âme de l'Argentine et de la Patagonie.
Je suis obligé malheureusement, la mort dans l'âme de louer les services d'une des dizaines d'agences pour visiter cette péninsule (la location de véhicule étant hors de prix ici pour moi tout seul).
Je me retrouve dans une jeep de 5, ça va, j'ai vu des bus de 60 !!!!
On descend donc tout d'abord à Punta Tombo dans une réserve naturelle exceptionnelle de pingouins de Magellans, si drôles et émouvants. Des milliers de pingouins y vivent en totale liberté. Actuellement c'est la saison de couve. Ils se partagent la tâche. L'un couve le petit oeuf, l'autre part en mer quelques jours, puis ils se relaient. J'ai pu donc observer des centaines de pingouins couvant dans leur petit nid, alors que d'autres se promènent de-ci de-là, d'autres semblent bronzer au soleil, pèchent ou se font la cour, d'autre enfin, posent pour les photos (et les croquis) !!!!


C'est donc après une observation, à mes yeux, trop courte, que nous reprenons la route pour la suite de ce tour !!!! Je vous raconte la suite. Ce n'est peut-être pas si intéressant mais c'est si pathétique !!!!
Nous poursuivons donc par une visite fort intéressante d'un superbe musée paléontologique. Vraiment très bien fait et très instructif. Squelettes de dinosaures et de mammifères de la région, oeufs ancestraux, fossiles... Le tout toujours un peu rapide, la guide nous poussant un peu vite vers la sortie. Mais j'ai su, en en rajoutant même un peu, rester le temps voulu, tout en exaspérant un peu cette guide et les deux touristes déjà installés dans la jeep, après avoir fait un tour à la cafette et au toilettes....Les mêmes qui, m'attendaient impatiemment dans la jeep, une demi-heure à peine, après avoir fait leur belles photos souvenir de pingouins, posant avec eux, qu'ils poseront sur leur belle cheminée, là-bas au Etats-Unis. Oui, ils étaient états-uniens !!!!


La suite, aurait pu être très intéressante. Mais elle ne le fût pas ....


Nous continuons donc notre route en visitant un vieux village de colons gallois, très présents dans cette partie de la région. Vieux village typiquement gallois : briques rouge, petites maisons, jardins... très chouette me dis-je. Mais alors que nous traversions ce village en véhicule, nous ne nous y arrêtons pas pour le visiter plus en profondeur. Non, nous nous dirigeons vers un salon de thé. 
Alors un salon de thé gallois, ça ne peut que me plaire !!! 
Oui, mais c'était un salon un peu spécial. 
Ce salon a accueilli cette chère princesse du nom de Lady Die (qui porte bien son nom d'ailleurs)!!! 
Avant son malheureux accrochage bien sûr... Du coup, c'est devenu une sorte de sanctuaire (comme pour les baleines) où l'on y garde ses stupides reliques. 
Sa tasse où elle a posé délicatement ses lèvres, la cuiller qu'elle a délicatement tenue dans ses mains, son fauteuil où elle a délicatement posé son petit.... Bref ! un vrai musée de stupidités pour gens stupides (et il y en avait un paquet). Alors que nous aurions pu admirer au moins une heure de plus ces charmants petits pingouins, nous sommes là, je suis là, dans un salon de thé gallois, avec des pâtisseries mauvaises (anglaises quoi, rose transparent façon silicone qui tremble), entourés de babioles princières. En deux mots (excusez moi d'être un peu familier) : les boules !!!!!

Bref, depuis je hais Lady Die, le pudding rose et les agences !!!!


Apres cette visite (ça valait le coup d'être raconté non ?) déprimante, nous rentrons enfin sur Puerto Madryn.


Malheureusement, le lendemain, pour allez voir les baleines, les prix des locations de voitures n'ayant pas baissés la nuit, je me retrouve donc obligé de recourir de nouveau à une agence !!!
Mais là, j'ai de la chance : je me retrouve tout seul dans une espace avec juste mon guide !!! La visite au sanctuaire de Lady Die a dû me porter chance (Bénie soit-elle)!!!!
Et cette journée, fut merveilleuse !!!!


J'embarque donc sur un petit bateau pour aller au large, essayer d'observer et d'apercevoir des baleines franches. 

Tout d'abord, quelques dauphins viennent nous faire escorte, plongeant, sautant et surfant sur les vagues. Puis, une grosse masse sort de l'eau, la voilà... superbe et majestueuse... la baleine !!!! Elle est accompagnée de son petit, et elle aussi nous suit lentement pour disparaître. 
Un peu plus loin une deuxième nous apparaît et là... chose extraordinaire (pour moi en tout cas) elle se rapproche à un mètre de la coque et sort sa tête comme pour nous observer, nous, l'appareil photo à la main, la bouche ouverte et faisant un gros " OOOOOoooaaaaaahhhhhh !!!!! " unanime. Elle reste ainsi quelques minutes puis replonge avec grâce dans les abysses.

Une autre baleine arrive, puis une autre grosse masse tout près, mais avec de belles taches blanches, c'est un orque qui ne fait que nous montrer rapidement qu'il est la, puis disparaît aussi vite qu'il est venu. Un peu plus loin, deux baleines, qui, comme dans un spectacle, nous offrent des sauts extraordinaires, sortant à pleine puissance de l'océan droit comme un pic....Puis plus rien...nous attendons un peu...mais non, les baleines ont disparu. Quel moment magique !


Nous prolongeons notre route (en voiture à nouveau) pour allez voir les phoques. Sur une plage, là aussi protégée, je peux observer ces animaux bizarres et énormes. Sorte de gros tas de graisse jonchant sur la plage sans grâce aucune (tel moi, sur mon canapé devant la télé), dormant la plupart du temps. Des bêtes de 1, 2, 3 tonnes. De temps à autres ils se déplacent, rejoignant leurs nombreuses femelles. Ils font quelques mètres en se tirant lamentablement tels des asticots énormes, s'aidant de leur deux seules pattes avant et tirant le reste du "corps". De temps à autres on semble voir un prémisse de duel en entendant des cris étranges.


Quelques otaries sont aussi présentes, moins nombreuses et plus gracieuses aussi.
Beaucoup d'oiseaux, et au loin, grâce aux jumelles, je peux revoir une ou deux baleines.
retour ému et heureux au village. 

Nuit réparatrice et re-départ, pour le sud de la Patagonie : El Calafate, 19 heures de voyage.

El Calafate est une petite ville presque tout au sud de l'Argentine, ici aussi, ville très touristique (pour changer) mais un peu plus vivante et vraie que les précédentes.

Mais El Calfate est la ville la plus proche du majestueux et somptueux glacier Perito Moreno. Un monstre de glace de 30km de long, 5 de large venant des montagnes et se jetant entre deux lacs.
Devant le glacier qui s'élève à 80 mètres hors de l'eau, le spectacles est absolument grandiose !!!!


D'un blanc surprenant avec le soleil, il a aussi des teintes bleues d'une intensité incroyable dues à la réflexion de la lumière. Je suis resté plus de 6 heures devant, presque au même endroit, à le regarder. Car il n'es pas statique : il bouge, il avance, il crisse, il hurle... En fait, il continue sa croissance, et régulièrement des blocs de glace tombent. Les petits provoquent un bruit important, les plus gros, transpercent le silence d'un fracas égal à un coup de tonnerre !!!! Les blocs s'écrasent dans l'eau et provoquent des vagues énormes. C'est superbe. On attend donc devant et on dissèque chaque mouvements, chaque craquements, chaque petit bruit dans l'attente d'un gros détachement. 


Le lendemain, je pars à l'assaut de ce monstre, lors d'un mini trek de 8 heures sur le glacier.
Espace blanc, crevasses, rivières souterraines, lagunes d'un bleu incroyable, rivières de surface, cascades, rapides...Un glacier, ça vit, sa bouge... des crevasses semblant rentrer au cœur de la terre laissent apercevoir des nuances de bleus allant du blanc au bleu Klein, à croire que c'est lui qui a badigeonné tout cela. Les contrastes sont superbes, les formes sont belles et mes jambes fatiguent....
C'est donc avec ce superbe bout de glace que je termine mon petit et trop court tours Patagonien. 


Je reprend l'avion pour Buenos Aires, ou, mon tour du monde prendra fin dans quelques jours...


A bientôt.

les presques dernier croquis…




Les fameux et drolatiques petit pingouins de Magellans. Dans leurs nids, ils dorment tendrement, parfois le bec repose sur une branche.

 Phoques. C'est gros, c'est simple,c'est lourd....et ca dort.

Le Perito Moreno.
Petit essai dans le froid, afin de rendre la beautée et la puissance de ce paysage...mais c'est petit...et il n'y a pas le bruit.




et les dernière photos de Patagonie…


Non ce n'est pas une moule ou une huitre en gros plan, c'est cette superbe baleine qui c'est raprochee si pres du bateau 

Plage, ciel et phoques dormant paisiblement sur le sable.


 Ciel ou peinture ????
 La Patagonie, c'est plat, tres plat. Paysage ne changeant que tres peu sur les centaines de kilometres parcourus.

 La beaute du glacier ne pouvant etre resume a un simple panoramique, je prefere vous montrer un petit detail. Une petite crevasse remplie d'eau ou le bleu ressort avec force.

mardi 1 novembre 2005

Steppes après steppes....


Me voici donc à Puerto Mont, un port, au centre-sud du Chili, au cœur de la région des lacs. 


Mais, le temps n'était pas avec moi : beaucoup de pluie, des gros nuages et un froid a faire rentrer des canards !!!!




La ville en elle même n'est pas des plus sympathiques mise à part le port justement à quelques centaines de mètres du centre.
On peux observer les bateaux déchargeant leurs récoltes journalières, les poissonniers, des phoques attendant des restes, et... au milieu de tout cela, des petits restos sur pilotis ainsi que des petites gargotes et des petits stands, où l'on peut déguster de savoureux plats à base de poissons bien sûr. Notamment le curanto, un superbe plat, avec du poisson, des moules, des palourdes, du lard, du poulet, des légumes et des pommes de terre.... arrosé d'un délicieux bouillon de crustacés et accompagné d'un tartare de saumon au citron et aux herbe !!! En deux mots : Un régal.

Je voulais donc aller me faire une belle promenade autour des lacs, peut-être même prendre le bateau, mais, tout est payant ici, et très cher !!!!
Le beau temps n'ayant pas fait le voyage avec moi, et comme la fin de mon petit tour se dessine(jdm), je décide de quitter le Chili, pour passer de l'autre cote, à quelques heures de bus, en Argentine !
Durant le trajet, la neige a blanchi les cols et les montagnes que je traversais.

J'arrive à Bariloche, plus bas, en ayant laisse la neige sur les hauteurs. Petite ville au pied des montagnes, nichée au milieu d'une région de lacs, elle aussi.

Alors, ici aussi, la ville n'est pas folichonne, mais au contraire de Puerto Mont, où il y avait de l'authenticité, ici tout est fait pour le touriste. Restos, bars, cafés, chocolateries, agences de voyage, souvenirs...une sorte de station de ski des Alpes...tout ce que je déteste !.....
Mais, heureusement, je quitte rapidement la ville pour découvrir la nature environnante et là... c'est sublime.
Routes splendides longeant les lacs (c'est la route des 7 lacs d'ailleurs). Lacs donc, montagnes, forets, panoramas sublimes à chaque virage, sur les pics encore enneigés...un vrai bonheur. Alors c'est vrai que ça peut faire penser un peu à la Suisse, l'Autriche ou les Alpes française, mais avec de l'espace en plus, et sur ces 600 km que j'ai effectué, seulement deux petits villages (certes, des stations touristiques) et une petite ville (elle aussi) mais sinon, rien. Pas un loueur de ski, pas une enseigne, pas de panneaux publicitaires, pas de (mauvais) restaurants le long des routes... la nature à l'état pur ! Même les routes n'étaient pas goudronnées sur la grande partie du trajet. J'avais des remords à faire ça en voiture, mais à pieds, c'est long....

Je dors à San Martin de los Andes (dans une superbe petit auberge, chez des gens tout à fait charmants), ville lovée entre deux montagnes et au bord d'un lac. Là aussi station de ski chic et chère (presque chiante). Je reprend ma route le long des lacs...

Puis, cette route devient plus plate, on sort des montagnes, on arrive sur les steppes Patagoniennes. Immense étendues plates comme de l'eau.... Soleil écrasant, route droite et infinie... impressionnant.
Plus loin, on retrouve des rivières, puis des canyons, énormes et somptueux.
Des condors dans le ciel m'observent (ils attendent sûrement que je tombe en panne d'essence) et je fais de même.

Puis arrive la superbe Vallée Ecantado, la vallée enchantée. Des pics et des rochers magnifiques, rognés par l'érosion prenant des formes surréalistes. Le soleil se couche quand j'arrive à Bariloche.

Je me rue sur un des petits restaurant afin d'y déguster une de ces merveilleuses viandes argentine...
Je vous ai parlé de chocolaterie. En effet, Bariloche est la capitale du chocolat ici, et c'est ce qui reste de plus authentique dans la ville. De nombreuses chocolateries se succèdent dans la ville. C'est un héritage des Suisse et des Allemand qui se sont installes ici il y a quelques décennies, et je ne m'en plains pas !
J'avais prévu d'abord de poursuivre ma route pour le Nord et visiter les villes de Mendoza, Cordoba, San Juan, pour arriver à Buenos Aires. Mais, je me fait happer par cette nature, et je décide de rester en Patagonie, même si la suite du voyage risque d'être un peu rapide. Je prend donc à nouveau la route, avec 13 heures de bus pour traverser en largeur le pays et me retrouver sur la cote atlantique, à Puerto Madryn.
Durant ces treize heures, j'ai pu tout d'abord admirer à nouveau une superbe route sinueuse le long de lacs et au milieu des montagnes, puis, les 10 heures suivantes, se furent à nouveau les steppes.
Des kilomètres de plat, de rien, ou presque.
Quelques touffes d'herbes, deux trois vaches ou chevaux de temps à autre et puis cette route droite et infinie....


A bientôt.





Petite crique dans le port de Puerto Mont, où les barques et bateaux de pêche attendent ...
 Toujours le port, mais vu depuis un des petits restaurants sur piloti.
 Un marin, préparant des conserves de moules et de palourdes...
Au restaurant, les argentins prennent souvant un plat pour toute la table. C'est souvent une grosse quantité de viande, accompagnée de pommes de terre. Ici une "parilla". Plusieurs (gros) morceaux de viandes ( poulet, boeuf, saucisses, boudins, agneau, trippes, intestins...) cuit souvent au feu de bois, et qui fini de cuire, ou reste au chaud, sur une plaque que l'on apporte à table. Ensuite chacun pioche ce qu'il veut !!!Un festin !

 Le lac Villarino sur cette fameuse route des sept lacs.
 Le lac Falkner, toujours sur la route.
 Le lac Lagar depuis la berge de San Martin de Los Andes.
 Le Rio Collon Curo. Non loin d'ici, les condors...sur les falaises.
 Petite vue de la vallée enchantée ou chaque roche est une sculpture.

 Dans les fast food argentin, on mange.. argentin. De la viande grillées sur des grandes plaques chauffantes, accompagnées bien sûr de frites ou de purée. Mais c'est bon, et bien meilleur qu'un macdo !!!


et les photos…


facade d'un petit resto "typique" du port de Puerto Mont. Belle deco en tout cas !!!
 Patagonie...c'est grand, c'est beau, c'est fort (bis) !.....
Idem. Non loin de la vallee enchantée…